"la façon dont nous vivons sur cette planète est beaucoup trop rapide"
Solène
Eco-aventurier et activiste
Décrivez-vous et votre projet en quelques mots.
Mon projet est Projet Azur Alpes : je roule le long des Alpes françaises, d'Annecy à Menton, - jusqu'à la mer Méditerranée - afin de sensibiliser au cycle de l'eau, à la qualité de l'air et de l'eau. Lors de mon voyage au ralenti, je m'arrête dans de nombreuses villes pour organiser des réunions avec des enfants et des adultes sur la qualité de l'eau et de l'air. J'ai 25 ans, et c'est ma 2ème année avec Projet Azur.
Qu'est-ce qui vous pousse à vivre ce genre de vie ?
Je suis très impliquée dans les questions environnementales, et je suis passionnée de sport : les sports de plein air, l'équitation à vélo, la voile mais aussi la mer et les sports nautiques en général. Alors, je mélange ma passion, mon talent et ma volonté de faire ce genre de projet et de vivre ce genre de vie. C'est une sorte de sacrifice mais pas tant que ça parce que j'aime ça. J'ai décidé de le faire parce que nous avons une grande crise climatique, c'est donc ma façon d'utiliser mes connaissances pratiques pour influencer les gens à agir en fonction de ce qu'ils aiment ; il peut s'agir de montagnes, de mer, de sciences ou même d'art. L'objectif est de combiner de nombreux domaines pour sensibiliser et faire agir les gens, les citoyens, mais aussi afin d'essayer de comprendre les domaines économiques et politiques.
Que pensez-vous de la façon dont nous vivons dans le monde ?
Bien sûr, je devrais parler du mode de vie très simple que nous avons dans une aventure. En ce moment, je suis dans mon aventure dans les Alpes, je vis avec quelques kilos : quelques t-shirts, quelques sous-vêtements ; le minimum de choses. Je n'ai besoin de rien d'autre parce que je passe mon temps dans la nature avec des gens, essayant d'aller d'une montagne à l'autre. C'est une vie très lente mais en même temps une expérience très rapide où j'apprends tellement en étant à l'extérieur. C'est pourquoi je pense que la façon dont nous vivons sur cette planète est beaucoup trop rapide.
Nous vivons en tant que consommateurs mais nous ne pensons pas à renouveler les ressources. Nous ne vivons pas avec des ressources mais avec des biens, et nous devrions penser à l'inverse.
Comment décririez-vous le succès ou le bonheur ?
Le succès serait un moment où vous aviez un objectif et vous l'avez atteint. Si vous atteignez cet objectif, c'est un succès. Mais l'objectif peut être très accessible comme apprendre quelque chose de nouveau, ou faire son premier gâteau au chocolat, et il se combine au moins avec les principes de l'aventure. Et le bonheur est très lié à cela, et je pense que quelqu'un peut être heureux chaque fois qu'il est en bonne santé, qu'il mange, qu'il boit et qu'il peut profiter des choses qu'il aime. Mais il faut vraiment se connecter avec un bonheur simple.
Quels sont tes plans futurs ?
Continuez à faire des aventures positives qui partagent un message positif et qui permettent aux gens de s'y impliquer pour en apprendre un peu plus, prendre conscience de leur environnement et de leur planète. En fait, en parlant d'environnement, je viens d'écouter ce podcast vraiment intéressant intitulé Le camp de base, interviewant Raphaël Lachello, qui dit :
"L'environnement à l'opposé de l'écologie est l'histoire de la relation entre la société et les écosystèmes".
Et je pense que c'est vraiment important parce qu'il faut vraiment remettre l'humain au cœur des écosystèmes. Nous faisons partie de l'environnement, et pour protéger cet environnement, les écosystèmes et l'écologie, il faut l'égalité ; l'égalité territoriale, l'égalité des sexes, l'économie et l'égalité sociale. C'est pourquoi, protéger l'environnement, c'est protéger la relation entre l'homme et les écosystèmes.
Quel message aimeriez-vous faire passer sur cette planète ?
Soyez passionné, passez à l'action, chaque petite - et grande - chose compte.
Soyez dans le moment présent, de manière respectueuse.